Shall we dance? / Alors, on danse?
Aïe… mes mains. J'ai plus de mains. J'ai trop mal au mains. Trop mal d'avoir applaudi, applaudi et encore ré-applaudi les artistes de ce dimanche soir qui nous ont franchement régalé.
Replaçons-nous dans le contexte de cette soirée qui restera dans les meilleurs moments de l'année, sans aucun doute: 6 mai 2007, festival des Nuits Botanique 2007. A l'affiche du Cirque Royal ce dimanche, William Street, Renan Luce et Saule & les Pleureurs. Début des festivités: 20h.
Nous arrivons bien avant cela. On se retrouve à l'entrée avec la famille proche de Guillaume (WS) qui, lui, enregistre un morceau en acoustique pour PureFm (d'ailleurs, si quelqu'un a entendu quoi que ce soit a propos de lui ce soir là à la radio, qu'il me fasse signe ;-) ). Précisons que sa maman ne sait rien de la future prestation de son fils, pensant que seul Saule sera au programme. Elle, déjà hyper contente, était loin de se douter de ce qui allait lui arriver.
Il est temps de prendre place dans la salle. Manque de chance, je me retrouve dans les "corbeilles", autrement dit dans les gradins. Tant pis, on fera avec. Mais on a une vue imprenable sur toute la salle, qui est franchement impressionnante, la couleur rouge foncé dominant le tout.
Après quelques minutes d'attente, les lumières s'éteignent enfin. Et arrive William, toujours le même look, jean, t-shirt et casquette. Dès les premières notes, le public, et moi en premier, est conquis par cette sensibilité, ces mélodies superbement mises en place, des boucles bien placées, une voix sans anicroche, et les bons instruments cette fois-ci: inutile de vous dire que ce concert est le meilleur de ses concerts qu'il m'ait été donné de voir. Chansons mélancoliques, calmes ou au contraire swingantes et entraînantes, tout y est passé, et même s'il n'a pu présenter que 6 chansons, il a tenu en haleine l'assistance du début à la fin, au prix d'un final à couper le souffle. Chapeau!
Vint ensuite Renan Luce. Le breton à la guitare, accompagné d'une contrebasse, s'en est pas mal tiré non plus avec un style de variété française auquel le public approche, mais pour moi, à part 2 ou 3 chansons qui ressortent du lot, ce n'est rien de plus que de la chanson française banale.
Et enfin, après une 2e pause, l'apothéose. Et encore, le mot est faible. Saule, immense, impressionnant de par sa carrure, et surtout de sa taille (il culmine à plus de 2 mètres!), accompagné de ses Pleureurs, tous plus joyeux lurons les uns que les autres, a littéralement enflammé le Cirque. Usant tantôt se sa guitare acoustique sur les chansons calmes où les Pleureurs étaient un peu effacée, ou tantôt de son électrique pour communier avec ses joyeux compagnons. Tout son album "Vous êtes ici" y est passé, avec aussi des chansons que je n'avais encore jamais entendues, et même une courte reprise de Clo Clo durant un "Bal des Timides" ( "ALORS ON DAAAAANSE!!!" ) endiablé, le public debout frappant dans les mains et chantant. Un concert interminable, mais mes aïeux, que du bonheur! Le final fut également à la hauteur du concert, avec une invitation farfelue de Saule, celle d'inviter les gens qui le désiraient et qui se trouvaient dans la partie inférieure de la salle à monter sur scène!! Moi qui était en haut, mi-émerveillé par ce spectacle, mi-dépité de ne pas pouvoir participer pleinement à la fête, je maudissais le jour où j'avais reçu les places numérotées L 145! Mais ne boudons pas notre plaisir, la soirée est trop belle pour ça^^
Le moment était enfin arrivé de terminer ce conert, après les derniers bruits, frottement des cordes de guitare, les dernières percussions, clameurs, mais surtout les derniers applaudissements…
Après le concert, retrouvailles en famille et donc avec William, au bar et autour d'un verre, on discute de cette soirée, de choses et d'autres… quand j'aperçois une ancienne animatrice scout qui travaillait comme bénévole aux Nuits, et qui nous a même proposé un petit tour dans les coulisses du Cirque Royal, somme toute pas très imposantes même si on est passés à côté de la loge de Saule^^
Enfin vers 0h30 il est temps de se quitter, la tête dans les étoiles, les souvenirs plein la tête, on reconduit Bertrand jusque chez lui (c'est à dire à l'autre bout de Bruxelles), et nous regagnons notre joyeuse bourgade, Anseremme.
Le lendemain, j'avais école comme tout le monde, et j'ai dormi dans la voiture sur le chemin du retour.
Danke schön, Willy.